Crampe Isabelle

Pour commencer il faut faire silence.
Bercer ( berner ) les pensées jusqu’à l’endormissement.
Les hypnotiser même car elles sont tenaces , elles veulent dominer, donner leur avis, leurs directives.
Il faudra trouver cet interstice, ce moment suspendu qui permettra d’initier un chemin sur la toile, presque à l’aveugle. 
Faire confiance à la main, lui laisser le champ libre, en équilibre sur le fil du doute.
Avancer sans savoir où cela mènera.
Il faut accepter de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de s’égarer, de s’exiler même dans un territoire si étrange.
Cela ne se comprend pas.
Les critères du monde connu se dissolvent et quelque chose prend forme, dans le tâtonnement , d’autres fois dans le jaillissement.
Rien n’est jamais pareil, rien ne se répète.
Tout est à recommencer, à chaque fois, pour retrouver ce passage, cet espace ténu mais vivant entre les barricades.
Aucun savoir ne peux aider à inventer ces chemins qui nous sauvent de la violence du monde.


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